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Gestion des Petits Pélagiques

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Cadre juridique et réglementaire

Depuis 2018, des quotas pour les petits pélagiques sont en place en Mauritanie afin de mieux cibler le marché de la consommation humaine et d'éviter la surpêche. Selon cette réglementation, toutes les usines doivent disposer d'une unité de congélation pour pouvoir produire de la farine et de l'huile de poisson. - Arrêt miinistériel n°643, 30/06/2021, article 3

Dans le cas contraire, elles sont limitées à une certaine quantité de poissons.

D'autres règles s'appliquent pour orienter certaines espèces vers la consommation humaine :

  • 100 % des sardinelles doivent être envoyées vers les unités de congélation. Aucune sardinelle ne peut être directement utilisée pour la production de farine de poisson, cela n'est pas autorisé.

  • 20 % des sardines doivent être envoyées aux unités de congélation, et 80 % sont autorisées pour la production de farine de poisson. - Note Circulaire °000304, 29/04/2024

  • Les poissons impropres à la consommation humaine (après vérification de l'ONISPA) peuvent être envoyés pour la production de farine de poisson.

Retrouvez tous les textes juridiques sur le site officiel du  Ministère des Pêches et de l'Économie Maritime- وزارة الصيد والاقتصاد البحري (peches.gov.mr)

Gestion des quotas et responsabilité sociale dans les pêcheries de petits pélagiques

Il existe également des quotas permettant aux navires de pêcher uniquement une quantité spécifique, définie en fonction de la capacité des unités de congélation auxquelles ils livreront leur prise.

Cela vise à garantir que l'activité de pêche ne dépasse pas la quantité pouvant être transformée et traitée.

En plus de ces réglementations, la SNDP (Société Nationale de Distribution de Poisson) a été créée en Mauritanie pour distribuer gratuitement du poisson aux populations les plus vulnérables. Cette société est approvisionnée par les bateaux de pêche, qui sont tenus de lui donner gratuitement 2 % de leurs captures. S'ils ne peuvent pas accepter le poisson, ils doivent fournir un équivalent monétaire, ce qui est fréquent pour les débarquements de sardines, car cette espèce n'est pas souhaitée par les bénéficiaires finaux du poisson distribué par la SNDP.

Contrôles: comment sont-ils effectués ?

Les autorités locales en Mauritanie ont considérablement renforcé les contrôles au débarquement, au tri, avant et après la transformation, afin de s'assurer que les quotas sont respectés et que les poissons concernés sont destinés au marché de la consommation humaine.

Voici les étapes et les contrôles existants pour les petits pélagiques en Mauritanie :

  1. Les navires doivent avoir obligatoirement une licence de pêche dans laquelle est mentionnée l’espèce, la zone de pêche, les caractéristiques techniques du bateau et la dimension du maillage du filet de pêche avant d’être autorisées d’aller pêcher.

  2. La présence obligatoire à bord du navire d’une "CREW LIST" dans laquelle est mentionnée le nom de chaque marin (nom du marin, date de naissance, numéro du livret maritime et sa fonction à bord du bateau). Cette liste est signée par la direction régionale maritime après la vérification des documents spécifiques concernant le bateau : livret, type de licence de pêche et contrat de travail des marins embarqués. Sans le document signé par la direction maritime le bateau n’est pas autorisé à pêcher.

  3. Une visite technique est faite après chaque obtention de licence par des agences agréer par le MPEM pour vérifier la conformité de la licence accordée avec les caractéristiques du bateau.

  4. Des autorisations sont accordées pour débarquer au port de Nouadhibou.

  5. Contrôles par les autorités locales au débarquement.

    • Garde-côtes (documents du navire, "note de pêche" indiquant les espèces de poissons, les zones de pêche, le respect des quotas, etc.).

    • Inspection sanitaire de l'ONISPA (décision sur la destination du poisson : consommation humaine, unités de congélation ou FMFOs). Un document officiel est délivré indiquant que le contrôle a été effectué et précisant l'usine vers laquelle le poisson peut être envoyé.

    • Échantillons de l'IMROP (non systématiques) pour collecter des données sur les captures à des fins scientifiques.

  6. Chaque navire est muni d’une balise de contrôle de position qui s’affiche instantanément sur les écrans de contrôle des garde-côtes. Toute non réception du signal est considéré comme une lourde infraction, sanctionnée par une amende.

  7. Autres contrôles par les garde-côtes à l'arrivée dans les usines (documentation, autorisations, espèces de poissons, etc.).

  8. Selon la décision de l'ONISPA, le poisson peut être envoyé à l'unité de congélation, ou une partie peut être utilisée pour la production de farine de poisson/huile de poisson (sous-produits, espèces inappropriées, quotas, etc.).

Ministerial decree n°643, 26/05/2021, article 5 

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